Les Cassythaceae ne comprennent qu'un genre pantropical,
Cassytha Miller (Gard. Dict. ed. VIII. 1768), riche d'environ 40 espèces. Le genre possède un centre de diversification en Australie, qui possède une bonne partie de ses espèces.
Ce sont des herbes dont les tiges grêles, lianescentes, apparemment aphylles, qui vivent en parasite ou en hemiparasites, à la manière des cuscutes sur les tiges et les feuilles des espèces parmi lesquelles elles se développent ; elles portent, étrangement - caprice de l'évolution -, des fleurs exactement construites comme celles des
Lauraceae, et elles sont, comme celles-ci, aromatiques. En fait, les
Cassytha faisait jadis partie des Lauracées, dont elles formaient la petite sous-famille des Cassythoïdeae.
Les tiges, dépourvues de chlorophylle, envoient des haustories, ou suçoirs, dans les tissus de la plante-hôte. Les feuilles sont réduites à de petites écailles peltées. Les fleurs, actinomorphes et bisexuées, groupées en épis axillaires, se composent d'un périanthe à 2 cycles de 3 tépales très inégaux, de 9 étamines, disposées en 3 cycles concentriques, avec des anthères biloculaires, celles des deux cycles externes, introrses, celles du troisieme cycle, extrorses, et munies à la base de deux glandes, de 3 staminodes disposées en un quatrième cycle interne. L'ovaire, supère et uniloculaire, possédant un ovule pendant anatrope, se termine par un style court et un stigmate capité. Le fruits, drupacé, est entouré par le réceptacle accrescent. La dissemination de certaines espèces, comme
Cassytha filiformis, semble s'être faite grâce aux courants marins.