Les Saxifragaceae sont une famille par enchaînement, si hétérogène que les systématiciens les plus rassembleurs les subdivisaient en 12 sous-familles, tenues par les plus diviseurs (J. Hutchinson) pour autant de petites familles distinctes. Définir ce complexe est donc très difficile : ses différentes classifications restent variées et contreversées (A. Cronquist 1981; H. G. A. Engler 1930; J. Hutchinson 1973; G. K. W. Schulze-Menz 1964b; A. L. Takhtajan 1997; R. F. Thorne 1992). Dans les anciennes classification, la famille englobait bien plus d'espèces qu'aujourd'hui. Cette diminution du nombre espèces rattachées à la famille provient en partie du fait que certaines tribus forment aujourd'hui des familles indépendantes. C'est le cas notamment des 
Grossulariaceae, jadis sous-famille des Ribesoideae, et des 
Parnassiaceae. 
 
Les études phylogénétiques portant sur les Saxifragaceae ont montré que cette famille présentait des liens avec d'autres familles que l'on considérait comme eloignées d'elles, et que la famille était nettement polyphylétique. D'autres données plus récentes montrèrent que les Escallonioideae serient plus proches des Asteriidae, et les Hydrangeoideae des 
Cornales. 
 
Les Saxifragaceae primtives sont proches de certaines 
Rosaceae, et plus précisemment de la sous-famille des Spiraeoïdeae, par les caractères de leur gynécée comportant 2 à 4 carpelles libres ou soudés seulement par leur partie ovarienne, généralement enchâssé dans un réceptacle cupuliforme ; les 2 cycles d'étamines, les 5 pétales et 5 sépales libres et les feuilles alternes existent aussi chez les Rosaceae. Dans les autres tribus, les différences s'accentuent peu à peu, à mesure que les structures florales sont plus évoluées : les carpelles, dont le nombre généralement de 2 n'excède jamais 5, se soudent de plus en plus étroitement, l'enveloppement de l'ovaire par le réceptacle conduit à des fleurs parfaitement inférovariées ; les pétales se soudent à leur base. Les sous-familles les plus importantes manifestant ces tendances sont composées de petits arbres ou de buissons ligneux. 
 
Il y a 5 sous-familles principales.
La sous-famille des 
Astilboideae est représentée par des herbes aux feuilles composées. Les pétales sont souvent réduits et les carpelles libres. Les principaux genres sont 
Astilbe et 
Rodgersia.
 
Les 
Saxifragoideae sont aussi des plantes herbacées, aux feuilles généralement simples. Il y a 2 carpelles. Les genres principaux sont 
Saxifraga, 
Bergenia, 
Heuchera, 
Tellima, 
Tolmeia, 
Tiarella, 
Mitella, 
Chrysosplenium.
 
Les 
Francooideae sont des plantes herbacées aux feuilles simples mais profondément lobées. Il y a 4 carpelles. Le genre principal est 
Francoa.
 
Les 
Escallonioideae sont des arbustes propres à l'hémisphère austral, à feuilles simples, souvent isolés en tant qu'Escalloniaceae. Les fleurs sont à 5 sépales pétaloïdes, 5 pétales très réduits, 5 étamines, leur ovaire infère est à placentation pariétale, les styles sont complètement concrescents et on observe une tendance à la soudure des pétales. Les fruits sont des capsules. Le genre principal est 
Escallonia des Andes.
Les 
Hydrangeoideae sont des arbustes, des lianes ligneuses, des buissons, à feuilles entières, simples ou dentées, et opposées. Elles sont aussi souvent isolées en tant qu'Hydrangeaceae. Leur fleur diffère de celle des Escallonioideae par un plus grand nombre de carpelles, et un moindre enveloppement de l'ovaire par le réceptacle, par un nombre d'étamines double ou même beaucoup plus élevé. Leur fruit, différent lui aussi, est une capsule. Les genres principaux sont 
Hydrangea, 
Philadelphus, 
Deutzia, 
Kirengeshoma...